Prévention du décrochage: chaque geste compte!

Un sondage Léger, commandé par le Réseau des Instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative au Québec avec le soutien financier de la Fondation Desjardins, démontre que les conditions qui mènent au décrochage peuvent se créer très tôt dans la vie d’un jeune et qu’une multitude de gestes, posés dès la petite enfance jusqu’à l’âge adulte, peuvent faire une réelle différence dans la réussite éducative.

« La grande majorité des jeunes sondés affirme que la persévérance scolaire est une responsabilité collective. Le message est clair : chaque geste est un plus pour leur réussite », précise Frédéric Pearson, coordonnateur au Groupe neurones.

Le sondage est dévoilé à l’occasion des Journées de la persévérance scolaire 2018, une initiative du Réseau des IRC avec le soutien du gouvernement du Québec et de la Fondation Lucie et André Chagnon. Il indique non seulement que près du tiers des jeunes vulnérables au décrochage (29 %) ont commencé à y penser relativement tôt, soit avant l’âge de 14 ans, mais également que l’échec scolaire est rarement le seul facteur en cause, seuls 13 % rapportant qu’ils avaient de « mauvaises » ou de « très mauvaises » notes. Le sondage pointe plutôt vers une combinaison de facteurs qui touchent aussi à la question plus globale de l’intérêt envers l’école, au goût de la lecture, à l’intimidation, à la présence d’un trouble d’apprentissage, à la consommation d’alcool ou de drogues, etc.

Quelques faits saillants du sondage

  • 29 % des jeunes plus vulnérables au décrochage indiquent avoir commencé à y penser dès l’âge de 13 ou 14 ans, voire plus jeune.
  • 47 % mentionnent qu’ils avaient des notes « passables » et 41 %, de « bonnes » ou « très bonnes » notes ; seuls 13 % rapportent avoir été en situation d’échec scolaire.
  • 25 % affirment qu’ils lisaient régulièrement dans leurs temps libres.
  • 75 % disent qu’ils s’ennuyaient à l’école.
  • 66 % indiquent que leurs parents faisaient un suivi régulier de leur situation à l’école et 93 % mentionnent que leurs parents valorisaient l’école.
  • 32 % des « persévérants » (ceux qui ont pensé à décrocher, mais qui ne l’ont pas fait) disent que les encouragements qu’ils ont reçus ont fait la différence dans leur décision de rester à l’école.
  • 34 % des raccrocheurs disent qu’une expérience de travail a fait la différence dans leur décision de retourner à l’école.
  • 69 % estiment que la société québécoise devrait en faire plus pour soutenir la persévérance scolaire chez les jeunes.
  • 82 % affirment qu’il s’agit d’une responsabilité collective qui concerne autant les écoles, le Gouvernement, les municipalités, les services de garde en milieu scolaire, les services éducatifs à la petite enfance, les groupes communautaires, le réseau de la santé, les employeurs et les médias.

Pour consulter les résultats complets du sondage :

http://www.journeesperseverancescolaire.com/sondage

Infographie sondage décrochage scolaire

Auteur: Marie-Claude Brousseau
Catégorie: Non classé
Date: février 12, 2018
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